Qui suis-je ?

Antoine Buquen, France, 1991.

Né à Pont-l’Abbé, dans le sud-ouest de la péninsule bretonne, j’ai toujours été fasciné par la représentation du monde à travers les images. Photographe et anthropologue, j’use de ces deux disciplines pour comprendre le monde qui m’entoure et ses complexités. Mon travail se concentre sur l’identité et sa construction, en explorant l’influence de l’environnement qui la façonne. Je m’intéresse particulièrement au quotidien, au vernaculaire et au banal—ces gestes et rituels simples qui modèlent notre existence et notre perception de nous-mêmes. Mon objectif est de comprendre comment l’identité se construit et se revendique, tout en explorant les moyens de s’en libérer.

Mes études en photographie à Toulouse, Londres et Madrid m’ont permis de consolider mes connaissances et ma pratique dans des contextes très diversifiés. Après avoir réalisé plusieurs séries introspectives liées à mon identité personnelle et à mon noyau familial, j’ai décidé de me tourner vers l’altérité en explorant des modes de vie très différents du mien. De l’Irlande au Brésil, en passant par la Norvège et l’Espagne, mes divers projets photographiques se sont concentrés sur des individus, leur identité et leur environnement. Ces travaux ont été exposés en Bretagne, à Londres, à Madrid, à Brasilia, à Cochabamba (Bolivie), à Paris et à New York. 

Depuis cinq ans, je travaille sur l’identité autochtone, sa revendication et sa relation à la terre dans plusieurs régions du Brésil (Bahia, Pará, Mato Grosso). Après un séjour de plus de dix mois au sein de diverses communautés indigènes en 2019, j’ai choisi de suivre une formation en anthropologie à l’EHESS en 2020 afin d’apporter une approche anthropologique à ma pratique photographique. Aussi, dans la continuité de mes premières séries photographiques et parallèlement à ces différents projets axés sur l’exploration des identités, des cultures et des modes de vie , je m’attache à capturer mon propre environnement—les personnes et les lieux qui façonnent et définissent ma vie quotidienne. La question de l’identité, de sa relation à l’environnement, et de sa construction au sein des sphères familiales et sociales constitue le fil conducteur de mon travail.

Au fil des ans, j’ai approfondi ma réflexion sur le rôle que la photographie peut jouer dans la compréhension et la communication des identités culturelles, sociales et individuelles. Mon parcours est marqué par un engagement constant à rendre visible l’invisible, en cherchant à comprendre et à documenter les liens intimes que les individus tissent avec leur environnement. Cette démarche me pousse à explorer des territoires tant géographiques qu’intérieurs, où l’altérité devient un miroir de ma propre quête identitaire. 

Aujourd’hui, mon travail combine la photographie analogique, le son et les données anthropologiques pour représenter au mieux la réalité et le quotidien des peuples que j’ai rencontrés, ainsi que mon propre environnement.

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